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i MASK, Calatafimi Segesta, 2015

En 2015, j’ai eu la chance de passer un temps de résidence de création en Sicile, dans le cadre du programme artistique I-ART proposé par l’Unesco. Basée dans le village de Calatafimi Segesta, mon intervention visait à explorer la relation entre les habitant.e.s et leur environnement en m’inspirant des coutumes et traditions locales dans l’idée de restituer des artefacts aux villageois.e.s. Comme pas mal de villages siciliens, Clatafimi souffre de « dépeuplement », parfois appelé « désertification ». Ce phénomène peut être dû à divers facteurs, comme le départ des jeunes vers les grandes villes pour trouver du travail, la difficulté à maintenir des infrastructures publiques, ou encore le manque d’opportunités économiques. L’intention de mon projet était de rappeler aux personnes de Calatafimi la force de leurs traditions tout en créant un lien entre les générations.

Pour cela, j’ai conçu une série de masques que les gens pouvaient porter sur le site. Ces masques s’inspirent du pain traditionnel de Calatafimi, « il cuccidato », confectionné à l’occasion de la fête du Très Saint Crucifix qui a lieu chaque année au cours de la première semaine de mai, et qui se termine le 3 mai par la procession du simulacre et les feux d’artifice. En réinterprétant ce pain symbolique sous forme de masque, j’ai voulu placer tout le monde sur un pied d’égalité et ouvrir un nouveau dialogue entre les générations. Le masque vise d’ailleurs aussi à renforcer le lien entre le village et l’amphithéâtre romain du IIe siècle à Segesta site touristique archéologique situé à quelques kilomètres de Calatafimi.